Le pléonasme est une figure de style qui
consiste à faire une répétition ou une redondance (comme ce que je viens de
faire) dans une phrase ou dans un assemblage de mots et de verbes (c’est beau,
on a compris).
La figure de style peut
être voulue (par exemple: un grand géant, un petit nain, vu de mes yeux) par
souci d’effet poétique ou pour souligner quelque chose. Évidemment, on pourrait aussi souligner quelque
chose, mais c’est un peu moins poétique.
Surtout que le soulignement d’un mot est plus complexe à faire rimer,
puisqu’il ne se prononce pas. Mais en
tous les cas, écrire «souligner»est un pléonasme.
Certains pléonasmes sont dits vicieux. C’est-à-dire qu’ils constituent des erreurs
ou des fautes (OK, pour vrai, on a compris !) par leur inutilité.
Exemples : Monter en haut, sortir
dehors, entrer en dedans, aimer d’amour, brûler du feu, manger du manger, vivre
sa vie, toaster des toasts…
Cette énumération est bien sûr elle-même un
peu pléonastique puisqu’on avait tous compris après deux exemples (moi j’avais
compris après le premier, mais en même temps, j’avais une longueur d’avance sur
vous puisque c’est moi qui l’ai écrite).
Certains pléonasmes sont plus vicieux que d’autres.
Exemples:
Pléonasme doublement vicieux:
« Je l’espionnais se déshabiller des ses vêtements. »
- extrait de La Friperie 440 de Robe Stewart
Pléonasme
triplement vicieux :
« Je sentais avec mon nez l’odeur de sa petite petite culotte …»
- extrait de Draculotte de Bram Stalker
Pléonasme
infiniment vicieux :
« pénis pénis pénis pénis pénis »
- Extrait de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust
D’autres pléonasmes semblent vicieux mais
ne le sont pas réellement. On les
appelle des pléonagasme.
Exemple : Monter un escalier
On pourrait croire que c’est un pléonasme,
en supposant qu’un escalier est obligatoirement monté. Or, on peut également descendre un escalier. Si en plus, on parle d’un escalier de marque
Ikea, on doit le monter AVANT de le monter.
C’est une de ces rares exceptions où on est tellement loin du pléonasme
vicieux que si on a accusé la phrase « monter un escalier » d’être un
pléonasme vicieux, on doit obligatoirement ramper pour lui demander des excuses,
d’où l’expression « rampe d’escalier ».
Le pléonasme est né en Égypte. Sa première utilisation fut faite par Pléonas,
un homme d’affaires germanique émigré en Égypte pour rendre visite à sa cousine
Cléopâtre (c’était son cousin germain germain, mais ce n’est pas là le premier
pléonasme).
Pléonas fut celui qui a convaincu les
égyptiens de construire d’autres pyramides.
Sa technique était simple. Il
suffisait que les acheteurs potentiels de pyramides trouvent d’autres acheteurs
de pyramides, qui eux aussi trouveraient d’autres acheteurs, et éventuellement,
la pyramide ne leur coûterait rien.
Cette technique de vente pyramidale de pyramide fut le premier pléonasme
recensé. D’ailleurs, c’est également la
première fois de l’histoire de l’Égypte qu’un crime fut recensé par l’écriture,
et non pas par un hiéroglyphe, ce qui mérita à Pléonas (et à tous ses victimes
naïves) le nom de sans-dessin.
J’espère que ça vous a plu à vous… et à
votre grammaire aussi.
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