dimanche 22 décembre 2013

Vocabulaire de Noël

Pour le temps des fêtes, nous nous sommes penchés sur quelques termes qu'on entend souvent à Noël et dont on ignore parfois l'origine.

La canne de Noël 
Bien que maintenant, on y voie la forme d’une canne, ce classique bonbon de Noël est en fait dérivé de la cane (femelle du canard) de Noël.  La tradition voulait qu’on amène un canard pour manger au repas de Noël (maintenant remplacé par la dinde).  Les canards partant du nord pour aller au sud pour Noël, il n’y a plus de nard (ou nord), donc on amenait une cane.  Notons également que le bec de la cane n’est pas comestible, c’est la raison pour laquelle on se donne des becs à Noël.  Le fait que le bonbon nommé « cane de Noël » ait la forme d’une canne, n’est qu’une coin-coin-cidence.

La hotte 
Ce gros sac dans lequel le père Noël traîne ses cadeaux tire son nom du mot« Haut».  Il fait référence au fait qu’on prend des cadeaux qui viennent du haut (le ciel) pour mettre dans les bas de Noël.


La bûche de Noël
À la base, la bûche de Noël est servie après un gros repas et plusieurs consommations.  Le mot vient du mot « abus », référant au fait qu’on n’a clairement pas besoin de prendre un dessert en plus de tous ça.  On disait « l’abus de noël », qui devint éventuellement « l’abuche de noël ».  Notons également que le fait que ce dessert ressemble à une bûche n’est que pur hasard.   En fait, ce dessert est une prévision de la gueule de bois du lendemain.

In excelsis Deo 
Le bout en latin de la chanson « les anges dans nos campagnes » signifie « au plus haut des cieux » et non pas « Un cheez whiz dans le déo » comme on entend fréquemment. 

Le chou sur les cadeaux 
Quand on sait que notre cadeaux est tellement mauvais (exemple, un panier cadeau du Body Shop, une crisse de grosse chandelle ou du café Tim Horton’s) qu’on va se faire huer.  On met un chooooou dessus pour s’excuser de ce qu’il y a à l’intérieur.

Guirlande 
Cette décoration de Noël scintillante vient de l’image des gens qui s’embrassent sous le gui de manière si ardente qu’on voit leurs langues et leur salive scintiller.  Le mot est un dérivé de gui et langue.  Guirlangue.

Boxing Day 
Le seul jour de l’année où on porte les boxers de Noël qu’on a reçu en cadeau d’échange.

La Crèche 
L’éternel combat entre le Noël religieux (Jésus né dans la crèche), le Noël commercial (le père Noël).  Les scientifiques on d’ailleurs prouvé qu’aucun des deux n’a de réelle véracité historique ou sociologique, d’où l’adage scientifique : « Rien ne se père, rien ne se crèche.»

Les rennes du père Noël 
Le père Noël se promenant de maisons en maisons en distribuant ses cadeaux et mangeant des biscuits à chaque demeure a d’énormes problèmes de nutrition. Il mange pas moins de 10 milliards de biscuits en une seule nuit.  Dans la légende, il doit traîner des reins supplémentaires pour éliminer le tout.  L’expression se déforma et on dit maintenant des rennes.

Hanoukka  (parce que  «...Et ta grammaire aussi» est accommodant) 
Vient de ce célèbre dicton hébraïque faisant foi du fait que la fête de Noël supplante en popularité la fête juive : « La fête de noël, ‘a nous ca lisse à terre chaque année »

Les anges de noël  
Des êtres profondément gentils qui ne sont donc impliqués dans aucuns gangs criminels.  C’est pourquoi en anglais, on les appelle les « no hell’s angels.»

Lutin 
Anciennement appelés « elfes»   ces  petits êtres confectionnaient les cadeaux du père Noël.  En 1963, ils furent libérés de leur esclavage et prirent le nom « lutin»  en l'honneur de leur célèbre leader politique : Martin Lutin King.

Noyeux Joël 
Cette célèbre contrepèterie fut réalisée la première fois en 1037 par l’humoriste médiéval Sieur Joël de la Noye qui fit la découverte fracassante qu’en inversant les deux première lettres de ces deux mots, cela donnait le prénom Joël.  Il est aussi le créateur des autres blagues de fêtes moins connues : Poyeuse Jaques, Fonne Bête et Soyeuse Jaint-Valentin

J’espère que ça vous a plu à vous… et à votre grammaire aussi.


vendredi 6 décembre 2013

Le pléonasme

Le pléonasme est une figure de style qui consiste à faire une répétition ou une redondance (comme ce que je viens de faire) dans une phrase ou dans un assemblage de mots et de verbes (c’est beau, on a compris).  

La figure de style peut être voulue (par exemple: un grand géant, un petit nain, vu de mes yeux) par souci d’effet poétique ou pour souligner quelque chose.  Évidemment, on pourrait aussi souligner quelque chose, mais c’est un peu moins poétique.  Surtout que le soulignement d’un mot est plus complexe à faire rimer, puisqu’il ne se prononce pas.  Mais en tous les cas, écrire «souligner»est un pléonasme.

Certains pléonasmes sont dits vicieux.  C’est-à-dire qu’ils constituent des erreurs ou des fautes (OK, pour vrai, on a compris !) par leur inutilité. 

Exemples : Monter en haut, sortir dehors, entrer en dedans, aimer d’amour, brûler du feu, manger du manger, vivre sa vie, toaster des toasts…

Cette énumération est bien sûr elle-même un peu pléonastique puisqu’on avait tous compris après deux exemples (moi j’avais compris après le premier, mais en même temps, j’avais une longueur d’avance sur vous puisque c’est moi qui l’ai écrite).

Certains pléonasmes sont plus vicieux que d’autres.

Exemples: 

Pléonasme doublement vicieux:
« Je l’espionnais se déshabiller des ses vêtements. »    
- extrait de La Friperie 440 de Robe Stewart

Pléonasme  triplement vicieux :  
« Je sentais avec mon nez l’odeur de sa petite petite culotte …»     
- extrait de Draculotte de Bram Stalker

Pléonasme  infiniment vicieux :
«  pénis pénis pénis pénis pénis »       
- Extrait de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust


D’autres pléonasmes semblent vicieux mais ne le sont pas réellement.  On les appelle des pléonagasme. 

Exemple : Monter un escalier

On pourrait croire que c’est un pléonasme, en supposant qu’un escalier est obligatoirement monté.  Or, on peut également descendre un escalier.  Si en plus, on parle d’un escalier de marque Ikea, on doit le monter AVANT de le monter.  C’est une de ces rares exceptions où on est tellement loin du pléonasme vicieux que si on a accusé la phrase « monter un escalier » d’être un pléonasme vicieux, on doit obligatoirement ramper pour lui demander des excuses, d’où l’expression « rampe d’escalier ».

Le pléonasme est né en Égypte.  Sa première utilisation fut faite par Pléonas, un homme d’affaires germanique émigré en Égypte pour rendre visite à sa cousine Cléopâtre (c’était son cousin germain germain, mais ce n’est pas là le premier pléonasme).

Pléonas fut celui qui a convaincu les égyptiens de construire d’autres pyramides.  Sa technique était simple.  Il suffisait que les acheteurs potentiels de pyramides trouvent d’autres acheteurs de pyramides, qui eux aussi trouveraient d’autres acheteurs, et éventuellement, la pyramide ne leur coûterait rien.  Cette technique de vente pyramidale de pyramide fut le premier pléonasme recensé.  D’ailleurs, c’est également la première fois de l’histoire de l’Égypte qu’un crime fut recensé par l’écriture, et non pas par un hiéroglyphe, ce qui mérita à Pléonas (et à tous ses victimes naïves) le nom de sans-dessin.

J’espère que ça vous a plu à vous… et à votre grammaire aussi.


jeudi 21 novembre 2013

La virgule

L’origine de la virgule, aussi connue comme « le point des pauvres », remonte aux années 20.  Nous ne sommes pas certains si ce sont les années 1920, 1420 ou 1020, mais nous sommes certains que ce sont dans les années 20.  

La raison de cette ambigüité étant que la datation au carbone 14 du premier fossile de virgule retrouvé fut faite sur une machine de piètre qualité (l’archéologie grammaticale étant encore hautement sous-financée) et nous n’avons que les 2 derniers chiffres de la date de sa création.

Ce que nous savons, c’est que la virgule était, au départ, un point barré.  Les technologies de l’efface (inventée en 1738 par Steve Faute), du liquide correcteur ou Liquid Paper (inventé en 1873 par Tom Errat) et du Backspace (inventé en 1964 par Sven Spassajvulaifehr) n’ayant pas encore été inventées, les scribes des années ??20 barraient leur point lorsqu’ils ne voulaient, finalement, pas finir leur phrase.

À la lecture orale, les lecteurs croyant que la phrase était terminée, s’apprêtaient à fermer leur mâchoire mais devait vite se raviser et ré-ouvrir leur bouche, ce qui créait un spasme buccal qu’on surnomma le « vire-gueule », en référence à la bouche qui virait de bord.  Et qui est éventuellement devenu la « virgule » qu’on connaît aujourd’hui.

C’est une chance que ce terme fut sélectionné puisque les autres surnoms qu’on donnait également au spasme du vire-gueule étaient :

  •           Le tord-bouche  (on appellerait aujourd’hui la virgule : la turbuche)
  •           La tourne-mâchoire (on appellerait aujourd’hui la virgule : le tornachois
  •           Le Craque-caquet (on appellerait aujourd’hui la virgule : la caraquette)
  •           Le Pète-bec (on appellerait aujourd’hui la virgule : Pète-bec aussi, mais ça créerait des fous rire lors des dictées à l’école)


La virgule devint rapidement essentielle et se mit à apparaître à plusieurs endroits.


Les énumérations :  
« Pour notre spectacle de cirque, nous avons tout : éléphant, lion, acrobate, contorsionniste, public. »   
-Extrait de Chapiteau ou tard de Milan Clowndera
 Ce qui, sans la virgule, donnerait la phrase : « nous avons un éléphant lion acrobate contorsionniste public », qui est, quoi que plus impressionnant, est très dangereux.


Les phrases incises : 
« Allons magasiner, les enfants »  
                                                              - Extrait de N’emplette pas sur mon territoire de Sachat Guitry

Qui sous-entend qu’on amène nos enfants au magasin  alors que « allons magasiner les enfants » sous-entend un voyage à Bangkok.


Dans les hosties de longues phrases pour prendre sa respiration :
«J’étais entré dans un immense aéroport international situé à plusieurs kilomètres de marche de l’endroit où j’avais jadis pris le temps d’expliquer à la future femme de ma vie que la seule raison d’être des plats de pâtes italiens gratinés était de pouvoir ajouter du fromage fondu à un plat qui possédait déjà du fromage non-fondu afin d’augmenter la quantité de fromage fondu dans les plats de pâte qui,,,,,,,, (on respire) n’en n’avait pas vraiment besoin. » 
                               - Extrait de On ne gratine pas avec l’amour  Alfredo de Musset


Notons que dans plusieurs langues dont l’allemand, l’anglais et l’espagnol,« virgule» se dit «coma».  Une petite pause dans une phrase, tout comme dans la vie.


J’espère que ça vous a plu à vous… et à votre grammaire aussi.

jeudi 31 octobre 2013

Pourquoi écrit-on « bonbon » et pas « bombon » ?

Le mot bonbon est, bien sûr, une exception à la règle voulant qu’on mette un M avant la lettre B (voir capsule #1).  D’où vient cette exception ?  Pour cela, il faut remonter à l’inventeur des friandises, le cuisinier perse Shakyur  Bon-bon.  Si ce nom vous semble familier, c’est à cause de la célèbre chanson biographique de Ricky Martin dans laquelle il relate la vie de cet avant-gardiste.

En 1092, Shakyur  Bon-Bon inventa le bonbon suite à une erreur culinaire.  En voulant cuisiner un couscous, il remplaça le couscous par du sucre, l’eau par du sucre, le sel par du sucre, l’agneau par du sucre et les légumes par de la pectine.  

Ces substitutions sont le résultat de la grande famine qui sévissait en Perse (d’ailleurs, avant cette famine, la Perse s’appelait la Persie, mais comme on ne trouvait plus de persil, on changea le nom du pays pour atténuer le malaise).  Durant cette pénurie alimentaire, le seul ingrédient qu’on trouvait au marché était du sucre, d’où l’expression « par dessucre le marché ».

Les petites friandises dures crées par Bon-Bon eurent un franc succès et devinrent vite répandues partout dans le monde.  Tant qu’on se demandait toujours comment écrire le mot Bon-Bon à l’étranger, ayant peur de faire une faute dans la langue perse et d’être ostracisé par cette grande nation (qui donna bien sûr l’expression « être Persécuté »).

La phrase célèbre qu’on utilisait pour s’en rappeler était « ça s’écrit bon, bon, avec un trait d’union. »  Malheureusement, en 1903, la compagnie Heureshey, désirant se lancer dans la confection de bonbons, appliqua mal la recette.  Les traducteurs, en retranscrivant la recette, confondirent le trait d’union avec le terme « trait d’oignon ».  Heureshey commercialisa donc plus d’un million de friandise avec un arrière goût d’oignon qui furent très impopulaires.

Les ventes s’avérant désastreuses, les employés de la compagnie passaient de porte à porte en donnant gratuitement ces bonbons à l’oignon.  La réponse fut évidemment très négative.  Les gens qui, en répondant à leur porte disait : « allô, oui… non ! » (c’est de cette phrase qu’est né le mot « Halloween »).  Pour ne pas se faire reconnaître, les employés de la compagnie, se déguisaient, pensant ainsi duper les gens.  La tradition d’Halloween était ainsi née.

Afin  d’éviter qu’une telle catastrophe se reproduise, la compagnie Heureshey fit changer le mot bon-bon en enlevant le trait d’union.  Et c’est pour ça qu’on écrit Bonbon et non pas Bombon.

À noter :   La compagnie Heureshey changea également le nom de sa compagnie (pour ne pas se faire reconnaître) pour Hershey.  Ce qui explique pourquoi, près de l’Halloween, on procède au changement d’heure.


J’espère que ça vous a plu à vous… et à votre grammaire aussi.

mardi 22 octobre 2013

L'été Indien

Joe Dassin chantait « cette saison qui n’existe que dans le nord de l’Amérique »  (puisque dans le sud de l’Amérique, où les saisons sont inversées, on parle plutôt d’hiver indien).  Bien qu’on l’appelle l’été indien, l’expression a en fait très peu à voir avec les premières nations.

L’expression « été indien » désigne un redoux durant l’automne qui nous fait croire à l’été alors que nous sommes bel et bien en automne.  Le terme « indien » est ici utilisé sous sa forme très méconnue quoique très répandue qui signifie « faux » ou « pas vraiment ».

Tout cela découle de Christophe Colomb qui, arrivant en Amérique, croyait avoir trouvé un passage vers l’Inde.  Il désigna donc les tribus autochtones comme des Indiens.

On le sait, plusieurs termes on gardé cette racine:
  • le maïs qu’on appelle « blé d’inde » (ce n’est pas réellement du blé)
  • le cochon d’inde (ce n’est pas réellement un cochon)
  • la dinde (qui n’existe pas réellement au complet.  La dinde est en fait un énorme canular.  Il s’agit de poulets qu’on déguise en chef amérindien pour célébrer l’action de grâce américaine.  C’est bien sûr pour cette raison qu’on y met de la farce.  Car c’en est une)

D’autres mots de la langue française utilisent de préfixe « inde », « indi » ou « ind » pour signifier des choses qui ne sont pas ce qu’ils sont réellement.

  • Individu : Le préfixe « indi » et le suffixe « vidu » vient du latin signifiant « vivre à deux ».  Un individu est donc quelqu’un qui n’est pas deux pour vrai, donc il est seul, unique.
  • Indice : Le préfixe « indi » et le suffixe « ice » (du mot germanique  « ichi » qui donna le mot français « ici »).  Le terme signifie donc « pas vraiment ici » comme si la réponse se trouvait ailleurs.
  • Index : Le préfixe « indé » et la lettre X qui était utilisée par les analphabètes pour signer leur nom.  Le terme désigne donc quelque chose qui n’est pas analphabète, d’où la raison pour laquelle un index est une table alphabétique ou désigne le doigt qu’on utilise pour suivre le texte quand on lit. 
  • Indigène : Le plus surprenant des termes étant donné son autoréférence.  Le préfixe « ind » et le mot gêne.   Des gens qui n’ont aucune gêne puisqu’ils sont chez eux.
En 1923, lors du traité de Michel-Jean-Simon-Martin-Paul-Carl-Yves (mieux connu comme le « traité de tous les noms »), les premières nations ont réussi à faire retirer l’usage du terme « Indien » de l’expression, considérant que le terme était discriminatoire. 


On se mit donc à utiliser l’expression « l’été en automne » ou « l’été en octobre ».  Avec les années, on fit une contraction de « automne » et « octobre » qui donna le mot « autochtone ».  Les Indiens trouvant que ce terme les désignait mieux et valait plus cher au Scrabble, le prirent pour eux et redonnèrent l’indien à l’été. 

J'espère que ça vous a plu à vous... et à votre grammaire aussi.

mercredi 16 octobre 2013

Le masculin l'emporte sur le féminin


«  Le genre masculin est utilisé afin d’alléger le texte ».  Combien de fois a-t-on lu cette phrase ?  La réponse peut varier d’une personne à l’autre, mais en général, on suppose que c’est assez souvent.  À moins bien sûr, que vous soyez analphabète.  Si tel est le cas, que faites vous sur un blogue écrit, pas de photos, qui plus est, porte sur la grammaire ?

La notion d’alléger un texte en choisissant un genre plutôt que l’autre vient en fait de l’antiquité.  Utiliser la formule «  il ou elle »  et accorder les verbes de la façon suivante :

«  Il, ou elle, ou ils ou elles seront forcé(e)(s)(es) de… »

bien que plus équitable autant pour les hommes et les femmes que pour les gens seuls versus les gens nombreux, nuisait réellement au poids physique d’un texte. 

En effet, avant l’apparition de l’encre en 1743 (invention de la compagnie Ink Inc.), on écrivait avec de l’ancre.  Les mêmes ancres utilisées pour tenir les bateaux en place.  Ainsi, chaque lettre supplémentaire rajoutait un poids d’une demi-tonne sur le papier et c’est pourquoi, on décida de réduire la quantité de lettres utilisées pour « alléger » le texte.  La décision de privilégier le masculin n’étant donc pas sexiste, mais bien économique puisque qu’on sauvait un E.


La règle s’est perpétuée et on suppose encore que le masculin l’emporte sur le féminin.  Prenons en exemple la phrase suivante :

« Les hommes et les femmes se sont battus et les femmes ont gagné »

Le mot « battu » ne s’écrit pas « battues » parce que le masculin l’emporte sur le féminin même si les femmes ont battu les hommes.  Mais dans l’éventualité où les hommes auraient battu les femmes, il y a exception.  Plutôt que d’accorder le verbe avec sont complément, vous devriez plutôt contacter le service de police de votre région pour dénoncer un cas de violence conjugale.

En l’an 2001, après des années de combat, les féministes ont obtenu raison et on décréta que le masculin n’avait plus à l’emporter sur le féminin étant donné le poids quasi nul de l’encre sur le papier.  On recommença donc à utiliser la forme « lourde » et à mettre les « E » entre parenthèse. 

Le rêve féministe fut toutefois de courte durée.  En 2002, avec l’introduction de l’Euro, le (e) donnait automatiquement le symbole € dans Word, ce qui fâchait grandement tous les gens qui n’étaient pas des économistes sexistes, c'est-à-dire, beaucoup de gens (pas que les économistes soient moins sexistes que d’autres corps de métier, mais il n’y a pas tant d’économistes dans le monde, donc si en plus, on les divise par leur valeurs morales, il y en a encore moins.  C’est un concept assez abstrait que seuls les économistes (sexistes ou non) peuvent comprendre). 

On tenta par la suite d’imposer réparation au genre féminin en écrivant les participes passés avec un « e » à la base et de mettre l’absence de « e » masculine entre parenthèse, ce qui donnait des phrases de ce type : 

« Les hommes et les femmes qui se sont battues (  ) ». 

Malheureusement, comme la parenthèse vide rappelait le O, les gens voyaient du pluriel plutôt que du masculin (nous étions dans l’année internationale de la voyelle (voir capsule numéro 2 sur l'utilisation du S au pluriel)).  

Nous continuons à ce jour d’utiliser la forme masculine plutôt que féminine pour alléger les textes.

Avant l’invention du papier (découlant de son ancêtre le papyrus, invention que l’on croit égyptienne alors que le papyrus fut en fait inventé par un grand-père de Moscou, d’où son nom Papi Russe), lorsqu’on écrivait en gravant sur des plaques de marbre, on choisissait le formule lourde avec les (e) et les (es).  Comme chaque lettre supplémentaire enlevait un peu de marbre, l’utilisation des deux genres allégeait le texte, plutôt que de l’alourdir. 


J’espère que ça vous a plu à vous… et à votre grammaire aussi.

samedi 12 octobre 2013

Origine des expressions: Trop beau pour être vrai


L'expression    «C’est trop beau pour être vrai »  semble intemporelle et pourrait donc être très ancienne.  Or, elle n’est apparue dans la langue française sous sa forme actuelle que dans les années 1960. 

L’expression, faisant référence à quelque chose qui est si incroyablement beau que sa véracité peut être remise en question, est née dans les romans de science fiction.

On la voit apparaître sous sa forme archaïque pour la première fois dans le roman d’anticipation de 1956 «  L’attaque de la planète Z915 » du slovaque  Yuri Scifitch.  La citation d’origine est «  ce robot pourrait être vrai ». 

Elle est prononcée par le personnage Irlurg Grattane, chef de la résistance Zurtienne.   Quand leur planète est attaquée par la race reptilienne des Spertionniens, un jeune gamin zurtien montre un dessin de robot militaire pouvant sauver la planète.  Grattane lance l’idée de construire ce robot pour sauver la planète.  Je ne veux pas vous voler le punch du livre, mais ça ne marche pas et les zurtiens sont anéantis.  ( en fait, c’est pas mal ça le punch du livre, mais je vous jure que je ne voulais pas le voler.)

C’est ainsi que la citation « ce robot pourrait être vrai » est devenue une expression sarcastique et pessimiste qui signifiait l’espoir en un plan désespéré voué à l’échec.

Lorsque les robots sont devenus choses réelles, plus uniquement réservés aux romans de science-fiction, l’expression perdit un peu de son sens.  En fait, elle est devenue une expression utilisée un peu n’importe quand sans qu’on en comprenne réellement le sens, comme les expressions « il faut ce qu'il faut » ou « qu'est-ce que tu veux faire » .

Quelques exemples :
- T’es arrivé en retard toute la semaine 
- Oui, mais ce robot pourrait être vrai

- Ma blonde m'a laissé
- Oui, mais ce robot pourrait être vrai

- Ce Picasso est un faux.  Il est fait au crayon de cire, c'est un dessin d'un dinosaure qui mange une pomme et il est signé Jean-Guy Pikacho
- Oui, mais ce robot pourrait être vrai

L’expression fut modifiée de sa forme pour la première fois en 1961 par le musicien jazz Blacky Yellowwhite, qui enregistra un concert bénéfice pour le premier alpiniste noir à vouloir escalader le Mont Everest, Climby Blackmountaintop (1937-1964), dans le spectacle culte « Ce trombone pour l’Everest ».

En 1977, le réalisateur espagnol Silverio Lopez, créateur du genre cinématographique le Western-Paella (dont ce film est le seul représentant) créa le film «  Troupeau pour être vrai » où des policiers doivent infiltrer un troupeau de vache pour découvrir d’où vient l’habitude qu’ont les vaches d’imiter le cri du cheval pour décontenancer les opérateurs d’abattoir.

C’est finalement en 1987 que l’expression « trop beau pour être vrai » apparue pour la première fois lors d’un spectacle de l’humoriste Francis Laurent dans sa célèbre blague d’humour d’observation.  «  L’expression "ce robot pourrait être vrai",là… Ça devrait être "trop beau pour être vrai" dans le fond.  Parce que, t’sais, les robots, C’EST vrai. »

Le lendemain de ce spectacle historique, le Devoir titrait :
 «  ben oui, criss, pourquoi on y a avait pas pensé avant. » 
- Le Devoir (qui a titré ça)
Francis Laurent reçu l’ordre des chevaliers de l’Académie française et le prix nobel de Chimie, celui de littérature ayant déjà été attribué au créateur des mots entrecroisés (qui failli mettre les mots croisés en faillite).


J’espère que ça vous a plu à vous… et à votre grammaire aussi.


mercredi 2 octobre 2013

Origine des expressions: Suer comme un porc

1
L’expression « suer comme un porc » (signifiant suer beaucoup) n’est pas utilisée selon sa forme originale.  De plus, elle est fausse.  En effet, les cochons possèdent 4 fois moins de glandes sudoripares que les humains et transpirent très peu.  Ce qui explique en partie l’échec virulent de la mise en marché et 1973 de l’anti-sudorifique porcin Speed Spig.  L’autre partie étant due au fait que les cochons n’ont pas d’argent pour s’acheter de l’anti-sudorifique.

Elle devrait en fait s’écrire « suer comme un port ».  Jusque dans les années 20, on écrivait « suer comme un port » parce que les ports, étant généralement au bord d’un cours d’eau, sont très humides, parfois salés, et sentent le vieux crustacé.  

Avec l’arrivée des marins dans les ports (en 1923 suite à une idée brillante de l’ingénieur aquatique suédois Sven Waterson qui découvrit que les bateaux se rendait plus efficacement à destination avec des gens qui les conduisaient qu’en les laissant partir sans personne à bord), on commença à associer l’odeur nauséabonde aux vieux marins qui, après de longs séjours sur l’eau arrivaient au port en manque de sexe, libidineux comme des cochons (qui, on le sait, ont des orgasmes de 30 minutes).  On disait donc « suer comme un vieux porc de port ».  

Comme l’expression semblait étrange et répétitive, plusieurs variantes de l’expression furent utilisées durant une trentaine d’années. 

  • « suer comme une porte » (faisant référence au bruit de grincement que fait une porte qu’on ouvre très vite qui rappelle le bruit que fait une aisselle dégoulinante lorsqu’ on fait des pets de dessous de bras)



  • « suer comme un pow » (faisant référence aux sueurs froides qu’on a juste avant de se faire tirer un coup de fusil dans la face suite à une transaction de drogue s’étant mal déroulée),



  • « suer comme une porsche »  (quand on a une transpiration « de luxe »)



  • «  suer comme un pauvre » (trop pauvre pour s’acheter du déo, comme les cochons)


Ironiquement, la première apparition de l’expression sous sa forme moderne apparaît dans le roman d’Ernest Hemmingway « Le vieil homme et la mer ». 

«  Santiago toisait le soleil se tordre dans les tropiques, touchant tout de ses tentacules téméraires. Santiago transpirait terriblement.  Il suait   (à ce moment, ayant abusé de la lettre « T » dans son roman, sa dactylo se brisa et ne pu utiliser la lettre pour le reste du  roman)   comme un porc, le gros crisse de dégueulasse »
Maintenant, l’expression consacrée « suer comme un porc » est rendue acceptée, quoique fausse d’un point de vue biologique.  Suer comme un porc, si on se fie à la comparaison littérale, signifierait suer très peu.  On pourrait, pour rester dans le monde animal, dire «  suer comme un hippocampe », animal qui sue énormément, mais on ne le remarque pas du tout parce qu’il vit dans l’eau.  En même temps, si vous étiez un mâle qui porte l’enfant, vous sueriez beaucoup aussi.


J’espère que ça vous a plu à vous… et à votre grammaire aussi.


mercredi 25 septembre 2013

L'utilisation du S au pluriel

Mis à part plusieurs exceptions, les mots au pluriel prennent un S.  L’origine exacte de cette règle n’est pas claire et plusieurs théories sur l’origine de cette pratique existent.

-    Selon Mick Cosmic de l’institut de grammaire quantique de l’Université du Québec de Québec à Québec-sur-Québec,  le S est en fait le signe de l’infini ()  incomplet et à la verticale.  Le tout signifiant qu’il y a plusieurs de cette chose, mais quand même pas une infinité.

-          Pour Dollard Des Orignaux, directeur du programme d’Économie Orthographique de l’Université Champêtre de la Cité Urbaine, le S est dérivé du signe de dollar $ qui est un S barré.  On mettait le signe du dollar pour signifier que quelque chose était si dispendieux qu’on ne pouvait en posséder plusieurs (comme un château en diamant ou  une licorne.  C’est pas rare des licornes, c’est juste que ça coûte VRAIMENT cher).  Si on enlève la barre du S, on peut en acheter plusieurs, rendant le mot pluriel.

-          Selon Ti-Buzz, le gars qui vend du crack et des bicycles volés pas loin de l’UQÀM, le S représente un serpent, le symbole des pharmacies.  Les pharmacies essaient de nous empoisonner avec leurs médicaments dont on n’a pas besoin et qui nous rendent paranoïaques au point de vouloir rester  seuls chez nous en tout temps devant nos écrans.  On met des serpents aux fins des mots pluriels pour qu’on ait peur d’être en société.  Alors, pour le gouvernement, nous sommes plus faciles à manipuler si on reste seuls.


-          Selon Yves Tournepoint de l’Université Académique, le S au pluriel vient de l’ancien français dans lequel on prononçait carrément le son « s » des mots pluriels (dans ce cas-ci, on prononcerait pluriel-ze).  Le S viendrait donc du fait que dans l’ancien français, les mots au pluriel prenaient un S.  Monsieur Tournepoint va même plus loin dans son analyse du pluriel.  Les mots qui prennent un X plutôt qu’un S s’écrivent ainsi puisque, comme ils ne prennent pas de S au pluriel, les enseignants faisaient un gros X rouge sur le S pour signifier l’erreur.  Ainsi, les mots qui prennent un X plutôt qu’un S au pluriel s’écrivent ainsi parce qu’ils ne prennent pas de S au pluriel.
(NDLR : Depuis l’écriture de ce texte, M. Tournepoint a été renvoyé de son poste pour incompétence.  Il aurait déclaré que la raison de son renvoi est à liée à son congédiement).

En 2003, le Front Commun pour l’Orthographe tenta de remplacer le S par le O au pluriel en l’honneur de l’année internationale des voyelles.  On aurait ainsi dit :
-         Un lion, des liono
-         Une table, des tableo
-         Un bateau, des bateauo
-         Une oreille, des oreillo

Le projet fut vite abandonné.  En partie parce que la compagnie Oréo lançait des poursuites en droits d’auteur à tous ceux qui avaient plus qu’une oreille (Van Gogh était à l’abri puisqu’il n’avait qu’une oreille, mais aussi parce qu’il était mort depuis 113 ans).  Mais la raison principale étant, qu’à l’oral, les gens avaient l’air d’essayer de faire un accent italien

Régionalisme intéressant : Au Manitoba et en Saskatchewan, le terme «pluriel» définit ce qui est singulier et «singulier» définit le pluriel.  Cela vient du fait que, lors de la pendaison du rebelle métis Louis Riel, la nation qu’il défendait se sentit soudain très seule, n’ayant plus Riel.


J’espère que ça vous a plu à vous… et à votre grammaire aussi.

mercredi 18 septembre 2013

Pourquoi utilise-t-on le M à la place du N devant les lettre P et B ?

On demande souvent pourquoi on doit utiliser la lettre M en substitution à la lettre N devant les lettres B et P.  Il est à noter que le choix de ces lettres n’est pas complètement aléatoire. 

Le P est le reflet vertical de la lettre b (le reflet est vertical, mais le miroir, lui, est à l’horizontal  (vous suivez ?) et vice versa (le vice versa ne s’applique que dans la mesure où le b est également le reflet du p, pas pour la parenthèse du sens du miroir) (ouf!) (fermons les parenthèses)).  Le n se reflète donc sur ce miroir imaginaire, ce qui donne un m. 

Cette théorie fut élaborée en 1214,  par le grammairien royal de France, Augusto Reffletto.  Bien sûr, Le reflet ne va pas dans le bon sens, mais Reffletto étant italien, il écrivait en italique.  Le sens de la réflexion était donc  penché.  C’est également pour cette raison que la tour de Pise est penchée, les plans ayant été faits en italique.

Il est à noter que l’écriture italique n’a pas toujours été penchée vers la droite comme on le voit aujourd’hui.  Elle penchait à gauche et ce n’est que sous le règne de Mussolini et ses politiques fascistes que l’écriture italique se mit à pencher à droite.

La règle de la réflexion s’applique également au v devant le b ou le p qu’on doit substituer par un w.  Règle non-applicable puisqu’aucun mot de la langue française n’utilisent un v devant ces lettres, mais elle existe tout de même.  C’est comme le contraire d’une règle non-écrite.

La règle de la réflexion fut si populaire à sa création que pendant 8 ans, on devait absolument, devant des mots commençant pas b ou p, écrire un palindrome, ce qui compliquait fortement l’écriture.  Ainsi, on voyait régulièrement, dans les livres du moyen-âge, les phrases suivantes :

« Le chevalier arriva au chevet de sa bien-aimée souffrante.  Il déposa la décoction d’herbes médicinales venue des contrées lointaines d’Asie à côté du lit conjugal.  Il se mit à genou et se mit à kayak prier pour son salut. » 
-L’apothicaire ferme à 6 heures

« Dieu tout radar puissant »
-La Chanson de Rouli

« Elle était grande comme une rose et aussi merveilleuse que la laval beauté »
-Au nom de la hose

Bien sûr, cette pratique fut vite abandonnée et on trancha la tête de Augusto Reffletto pour enculage de mouche.  Ironiquement, ces dernières paroles furent : «  je n’y avais pas réfléchi ».


J’espère que cette capsule vous a plu à vous… et à votre grammaire aussi.